Le traitement thérapeutique des pathologies aigues, traumatiques, de type excitotoxique du système nerveux central (traumas crâniens et médullaires et ischémie cérébrale) constitue un challenge encore non résolu. Malgré l’implication certaine des récepteurs NMDA, le blocage de ces récepteurs par des antagonistes classiques ne constitue pas un traitement approprié de par la difficulté de ces composés à atteindre les structures profondes en souffrance et leurs effets secondaires indésirables. Nous et d’autres (au niveau international) avons montré précédemment que les propriétés antagonistes de faible affinité des récepteurs NMDA du protoxyde d’azote et le xénon à des concentrations subanesthésiques) ont des effets neuroprotecteurs, sans effets secondaires neurotoxiques, du système nerveux central (avec un avantage au xénon qui seul permet de protéger les structures sous-corticales). En effet, grâce à leur coefficient de partage faible, ces gaz peuvent atteindre très rapidement et très facilement le site du système nerveux central en souffrance ; à l’inverse, leur faible coefficient de partage permet également leur élimination très rapide, ce qui limite les possibles effets secondaires indésirables. Malheureusement, la rareté et le coût du xénon limitent sous utilisation. Nous voulons démontrer sur un modèle d’excitotoxicité in vivo (injection intracérébrale de NMDA), pertinent pour des pathologies comme les traumas crâniens et médullaires et l’ischémie cérébrale, les effets neuroprotecteurs sans effets secondaires indésirables d’un mélange approprié de protoxyde d’azote et de xénon. Un tel mélange devrait permettre de bénéficier des effets protecteurs du xénon au niveau sous-cortical tout en réduisant le coût du traitement.
Composition de l’équipe
Risso JJ, Rostain JC, Weiss M, Lavoute C, Vallée N.
Collaboration :
Equipe Krestchatisky
Equipe Abraini JH (Université de Caen-Basse Normandie)
NNOXe pharmaceuticals